Voilà maintenant deux ans que tu es rédacteur web dans ta belle start up. Tout le monde est sympatoche au marketing, Maman est fière de toi. Mais, rédiger des fiches produits, là, tu en as ras le clavier. Bingo, ton Boss recrute un Content Manager. C’est le moment de l’impressionner en lui démontrant que tu es l’élu. Le maillon fort de l’aventure, celui qui va guider cette entreprise droit vers les étoiles de la scalabilité. Allez, je te glisse quelques tips de vieille lionne. Ne me remercie pas !
Heu, au fait, c’est quoi un Content Manager ?!
Jusqu’ici, tu étais probablement rédacteur web, tendance community manager. Ou l’inverse. En somme, ton CMO / CEO / Head of Marketing attendait de toi que tu produises du contenu. Généralement, pas ceux qui ont le plus de valeur ajoutée, je te le concède bien volontiers ! Tu avais un calendrier éditorial à respecter et une réunion « Bien, Pas bien » tous les lundis. Peut être même un Brandbook si tu travailles avec des gens responsables. Par contre, personne ne t’a jamais vraiment demandé ton avis sur la bonne stratégie éditoriale à dérouler. Et bien, c’est justement là que tu as une carte à jouer.
Toi, futur content manager, tu t’apprêtes à passer du statut de violoniste solo à chef d’orchestre.
Et ce, pour tout ce qui concerne la production de contenu de ton entreprise. Il va donc te falloir comprendre qui, quoi, quand, comment et surtout pourquoi ! A mi chemin entre créateur de contenu, expert SEO, chef de projet digital, UX designer, grand manitou du social media et stratège hors pair, tu es le futur gourou de ta start up !
Content Manager, as-tu le profil ?
1. Tu sais lire et écrire. Et compter.
Terminée la poésie, désormais, tu devras penser efficacité et rentabilité ! Oui, c’est toujours plus pratique si tu maitrises la langue… mais ce que tu dois réellement dompter, c’est le message, le mood de l’entreprise. Car, c’est, précisément, lui que tu devras défendre au travers de chaque contenu produit. Ta première mission : démonter le système pour en extraire la substantifique moelle. Tu devras aussi apprendre à t’incliner devant Google Analytics, quand tes idées de génie feront un flop. Répète après moi : je m’engage solennellement à vérifier mes KPI régulièrement pour rester dans le droit chemin…
2. Tu connais tous les ragots
A la machine à café, on ne voit que toi. Tu sais tout de Micheline de la compta, des malheurs du Service Client ou des secrets de fabrication maison ! Bravo, la curiosité est une belle qualité. Désormais content marketer, tu es garant de la cohérence des contenus avec la marque. Il est essentiel de te frotter à tous les services pour recueillir les informations qui te rapprochent des problématiques clients et nourrissent le panel de contenus à proposer aux utilisateurs. Rien de formel, pose des questions simples : « De quoi se plaignent les clients au SAV ? » ; « Quelle est la question qui revient systématiquement en avant-vente ? » ; « Pourquoi Patrick vend 4 fois plus que les autres ? »… Recueille les données au plus près du terrain, analyse et propose un contenu pour contrer la problématique identifier.
3. Tu as la critique facile
Tu es sympa, mais tu n’as pas peur de dire quand c’est moche ou que ça ne reflète pas l’esprit de l’entreprise. Même si la graphiste est ta BFF. Parce que tu priorises ta mission et tu sais communiquer calmement. Tu défends une marque, tu construis pièce par pièce son identité, tu passes un temps considérable à diffuser tes contenus ; tu dois donc être en accord avec ce que tu proposes. Sois exigeant, ouvert aux propositions, impartial et surtout capable d’argumenter tes prises de position. La congruence est ton guide dans la nuit des multiples collaborations qui t’attendent…
4. Tu as une montre
Si l’audace est une qualité pour un content manager, il y a une limite qu’il ne peut s’autoriser à franchir : ne pas respecter son planning éditorial. Au cœur de la stratégie de contenu, la routine de publication est l’axe fondamental de notre métier. Blog, Newsletter, Social Content, tu te dois d’être inflexible sur les délais de production et de diffusion. Cela dit, si tu as mis le temps et l’énergie nécessaires à construire ton planning éditorial et programmer, en équipe, la conception des contenus, tu ne devrais tolérer aucun retard !
5. Tu es rigoureusement flexisouple
Si le rédacteur rédige, le content manager manage. Ce qui induit une grande diversité de tâches à accomplir, d’interlocuteurs à écouter, de plannings à gérer, de résultats à analyser. Et donc, n’ayons pas peur des mots, de rigueur et de méthode. Non seulement, tu dois gérer ta productivité, mais aussi celle de tes congénères. Ainsi, quand Béa part à 15h sauver Willy d’une varicelle, c’est toi qui trouve une solution de remplacement. Sois tu t’y attèles, soit tu fais preuve de persuasion à la Machine à café. Objectif : content !
6. Tu aimes monter sur scène avec la voix d’un autre
Tu as une belle plume, une patte bien à toi. Mais est-ce vraiment la tonalité adaptée à ton entreprise ? Ton audience est-elle réceptive à ton style ? Parviens-tu à créer une proximité avec tes lecteurs ? Sais-tu à te renouveler dans les sujets que tu proposes ? As-tu consacré suffisamment d’énergie à optimiser les ressources déjà existantes pour créer tes contenus ? Tes propositions de sujets répondent-elles aux écueils du parcours client ? Tu dois régulièrement t’interroger sur ces sujets pour affiner ton discours de marque. Et apprendre progressivement, à affiner ton style au profit de l’entité que tu as créé.
7. Tu arrives encore à faire rire sur la blague de Paf le chien !
Bel exploit, je crois que l’on peut dire que tu as un sacré sens du storytelling. Une composante essentielle pour un content manager. Car ta mission principale reste d’être le narrateur des valeurs de l’entreprise, sa vision, ses éléments différenciants. Ton job, c’est raconter une histoire, suffisamment attractive pour que des inconnus aient envie de te suivre dans l’aventure. Parce que ça fait sens, parce que les planètes s’alignent. Et cela, sur tous les leviers :p
8. Tu adores te glisser dans la peau du client pénible
Le contenu est l’un des liens forts pour tisser une relation avec un prospect. Il est donc de ton devoir de prioriser encore et toujours l’expérience client. Ta quête infinie : comment rendre le parcours utilisateur plus fluide, plus court, plus efficace ? A quel moment dois-je injecter du contenu pour stimuler l’action ? Evidemment, cette réflexion sera plus efficace si elle est menée en groupe. Expérimente le processus, interroge sur ce qui te semble surprenant, soit force de proposition. Et surtout, garde dans ton cœur tes buyers personae. Comment réagirait ta cible 1 face à ce call-to-action ? Toi seul sais !
9. Tu as une relation plus intime avec Google qu’avec ta mère
Oui, les référenceurs sont des êtres faits d’Excel et de technique. Oui, le Brand Content reflète l’identité de la marque et c’est cool ! Oui, le mot clé n’est rien à côté de l’intention. Oui, nous sommes là pour convertir, vendre, pas être 1er sur « paillasson en peau de mammouth vert ». Pourtant, la réalité va te rattraper aussi vite qu’un cocon sémantique. Le SEO compte parmi tes objectifs. Il faudra être fort. Et surtout malin, pour saupoudrer habillement ton brandvoice et ta perception unique du parcours client dans cet océan de keywords abandonnés. La magie du content strategist !
10. Tu sais te taire quand il n’y a rien à dire
Si tu sais repérer là où le contenu doit accompagner la marque, en qualité de content manager, tu dois aussi être régulateur des contenus. Alors que le Content Shock nous guette et que notre taux d’attention est minime, il est essentiel de cadencer ses prises paroles afin de leur donner plus d’impact. Parler moins fort dans une assemblée trop bruyante est un art que seuls les grands communicants maîtrisent !
11. Tu communiques avec des développeurs autrement qu'en souriant bêtement
"Du J.son ?! Du bison, tu veux dire ? Non ? De la viande de grison ?!"
Regard aussi statique qu’une page web des années 90, émotion inconnue, tee-shirt, le même… Dur ! Tu sais qu’il t’entend mais rien… Soyons clairs, l’effort ne viendra pas de lui. Et pourtant, il te le faut ce petit pixel Facebook pour suivre tes conversions et cet accès CRM pour vérifier les retombées de ta newsletter. Sois fort, tu t’apprêtes à apprendre un nouveau langage. Binaire !
12. Tu as de la mémoire
Tu te souviendras le jour où tu devras chercher une agence de Content Marketing pour t’aider à produire plus et mieux que si tu es assis sur tes fesses, c’est grâce à nous. Bon ok, presque ! Sans nous devoir une reconnaissance éternelle, sache que nous serons près de toi si tu as besoin d’être accompagné sur ta stratégie de content marketing. Tu pourras même nous transmettre ton brief. D’ici là, tu peux aussi nous envoyer des bisous sur Instagram !