Toi, jeune entrepreneur plein d’entrain, mesure pleinement la nécessité d’avoir un site internet dédié à ton activité. Déterminé à exister sur la toile – et optimiser le budget disponible – il n’est pas rare que tu décides de partir seul à la conquête de ton fameux site. Après tout, nous sommes en 2020, il existe pléthore d’outils plutôt bien pensés pour relever le challenge alors, pourquoi pas ?! Seulement, créer soi-même son site internet ne se limite pas à choisir un outil de conception gratuit. Deux ou trois tâches connexes viennent se greffer au cheminement pour aboutir à un support de communication, capable de servir tes objectifs professionnels. Des petits riens dont tu ne mesures peut-être pas l’enjeu, puisque ton expertise métier est tout autre. Aussi, avant que tu te lances tête bêche dans la grande aventure du site fait maison, laisse-moi te raconter le périple qui se dessine devant toi. Une matière presque innocente, qui t’invite aussi à réfléchir à la notion de rentabilité…
Sommaire
- Monter son site seul pour pas cher, le mythe
- Créer ton site soi-même, le chemin de croix
- Pendant ce temps là…
Monter son site seul pour pas cher, le mythe
Wordpress, Wix, Squarespace, Shopify… Que tu souhaites créer seul un site vitrine ou un shop en ligne, une rapide recherche sur Google t’ouvre les portes du paradis de la conception web. En course, une multitude de plateformes, généralement très complètes et bien pensées, qui te promettent de concevoir, en quelques clics, un site beau comme sur la photo.
Avec tous un tas d’outils greffés à ces écosystèmes, tu disposes également d’une vaste bibliothèque de composants capables de répondre aux attentes du plus grand nombre. Certaines vont même jusqu’à t’accompagner dans le choix de tes fournisseurs et la création de ta stratégie marketing. Dans tous les cas, une pile de contenus d’aide, grosse comme ça, est là en cas d’hésitation, parfois, un chatbot est même prêt à te répondre si tu as une question. Avec toutes ces ressources disponibles et la simplicité du plug and play, tu te dis que tu devrais t’en sortir tout seul sans trop de peine. C’est bien normal, nous y avons tous cru. Avant de nous y essayer…
De plus, certaines plateformes proposent de créer ton site web gratuitement. Et ça, c’est pile poil dans ton budget. "Bingo Jojo, je me lance", te dit ta petite voix ! Mais dis-moi, es-tu certain que cette gratuité est vraiment gratuite ? Pourquoi des machines de guerre comme celles-ci se lanceraient-elles dans de tels projets par philanthropie ? Et oui, cette gratuité affichée est toute relative ! Dans la vie, rien n’est gratuit. Encore moins dans le business. Sache que si tu ne payes pas en argent sonnant et trébuchant, tu le fais autrement. En data, en publicité, en services additionnels récurrents… La gratuité est un mythe marketing. Maintenant que tu en es conscient, tu peux pleinement choisir à qui confier ton argent et ta vie privée !
Créer ton site soi-même, le chemin de croix
Voilà, décision prise, tu vas créer seul ton site internet et opter pour le forfait business annuel qui t’ouvre droit à ton kit de base. Et bien, c’est parti, sors ton petit cahier, tu t’apprêtes à plonger dans le quotidien d’une agence web. Suis-moi, je te fais la visite métier par métier, puisque tu vas revêtir toutes les casquettes pour mener à terme ta grande aventure.
Etape 1 : la conception
Premier arrêt du côté des concepteurs. Maintenant, que tu sais vouloir un site, il va te falloir réfléchir à tes objectifs, et surtout, comment y répondre. En substance, cette étape va t’aider à concevoir ton site en papier, et donc dresser ta roadmap des prochains sprints. C’est également le moment de poser ton cahier des charges technique et créer ton identité de marque.
Voyons rapidement ce que cela implique, avant même de choisir ta super plateforme.
- Dessiner ton parcours utilisateurs : il s’agit ici de penser aux différentes étapes qui vont mener ton visiteur d’un point A à B. Par exemple, de ta home à une demande de devis ou la validation d’un article en panier. Evidemment, tous les chemins mènent à la conversion, tu devras donc anticiper les différentes options pour t’assurer que le workflow est correct et semé d’appels à l’action.
- Définir ton arborescence : ici, l’exercice est de poser la structure de ton site. Quelles informations veux-tu y voir figurer ? Comment s’organisent-elles ? Sont-elles toutes au même niveau ? As-tu besoin d’une page unique ou plusieurs ? Je te laisse méditer. Seulement, n’oublie pas les incontournables, comme les mentions légales. Dès que tu as cerné le sujet, fais-toi un bel organigramme sous power point pour avoir une vue panoramique.
- Créer ton zoning : ici, tu redescends d’un cran pour traiter, page à page, les différents blocs qui vont venir se juxtaposer. A la frontière de la création de contenu, cette fois, c’est ce que tu souhaites raconter et dans quel ordre qu’il te faut interroger ? Là encore, je te conseille de formaliser un minium pour t’aider lorsqu’il faudra passer à l’action. Les fameux petits carrés que j’affectionne tant !
- Choisir tes fonctionnalités : maintenant, de quoi as-tu besoin côté technique ? Afin de définir ta liste de fonctionnalités, demande-toi ce que l’utilisateur doit pouvoir faire sur ton site et comment ? Selon la typologie de ton site, le spectre peut être assez vaste. A minima, il te faudra un formulaire de contact, une interface de mise à jour, des statistiques…
Prends une petite respiration, nous passons désormais du coté marketing de la force. Partons du principe que ton offre est claire comme de l’eau de roche, il te faut maintenant une identité de marque. Même en version minimaliste, tu devras te pourvoir :
- D’un nom de marque et du nom de domaine associé, libre évidemment ! Attention, ce choix ne doit pas être traité à la légère. Comme pour ton enfant, ton site va trainer son petit nom toute sa vie, autant qu’il fasse sens et que tu en sois fier. Tu pourras toujours changer, mais, il faudra réitérer tous les efforts fournis pour t’en faire un…nom. Tu manques d’inspiration, Shopify a la solution…
- D’une identité de marque : sans t’infliger l’exercice dans les règles de l’art, il te faut a minima un logo, un positionnement, un ton, une gamme de couleurs, quelques inspirations visuelles. Libère ta créativité !
Etape 2 : la techno
Hop, hop, on garde le rythme. Cette fois, rendez-vous chez les techos. Ta petite liste de fonctionnalités en poche, tu vas désormais choisir en pleine conscience la plateforme de conception web la mieux adaptée à ton besoin. Avant de souscrire, assures-toi que toutes les fonctionnalités dont tu rêves sont bien en catalogue. Tu peux également commencer à consulter de plus près la documentation. Car, quand tu lis « un site prêt en 5 minutes », il faut comprendre « 5 minutes dans un monde de dev qui sait se satisfaire du minimum, sans aucune personnalisation… »
Tu peux également commencer à réfléchir à comment tes différentes briques vont réussir à cohabiter. Par exemple
- L’hébergement : sur la plateforme ou chez un hébergeur ? Gratuit ou payant ? Là encore, la gratuité est souvent synonyme d’un .plateforme, qui clairement fait petit bras en termes d’image de marque.
- Tes modules de paiement : sont-ils compatibles avec ta banque ?
- Tes accès à d’éventuels API tierces
- La gestion, voire la connexion à tes bases de données ou data collectées extérieurement
- Les différents certificats nécessaires
- La possibilité de décliner le site en multilingue simplement
- Ta boîte mail, associée au bon domaine. Oublie là encore, l’adresse type jeanleplombier@wanadoo.fr...
- …
T’inquiète, la doc est hyper complète, tu vas t’en sortir ! Y’a même des vidéos et des forums d’entraide. Au cas où…
Etape 3 : le design
Confiant, tu t’apprêtes à franchir la 3ème porte, celle qui mène vers les designers. Ici, on oublie le sur-mesure. Tu partiras d’un template. Cela dit, tu as généralement un vaste choix à disposition, certains sont même très réussis.
Un détail toutefois, ils sont beaux parce qu’ils sont aboutis et qu’un travail de créa a été fait sur l’agencement des espaces, le choix des visuels, l’harmonie des couleurs, une sélection rigoureuse des typographies, un contenu ajusté au mot près pour que ça rentre…
A partir de là, deux options :
- Soit, tu restes sur ton template en le transformant le moins possible et donc, tu devras te contorsionner pour faire entrer ton projet dans les cases. Et aboutir à un site exactement similaire à des centaines d’autres, ce qui, clairement ne sert pas ton identité de marque et tes facteurs de différenciation.
- Soit, tu te lances dans la personnalisation du template, quasi incontournable en réalité.
C’est le moment où tu t’improvises directeur artistique. Sélection d’une palette de couleurs, choix des typographies (oui, il en faut plusieurs qui se complètent et qui soient techniquement compatibles…) et enfin, le meilleur, les visuels. Evidemment de qualité, ton image en dépend, puisque c’est ce qui se voit le plus et déclenche le fameux « je pars / je reste » chez ton utilisateur. Tu trouveras les mêmes images que tout le monde sur des banques d’images gratuites. Tu peux aussi faire un shooting. Si et seulement si, tu maitrises un minium le sujet pour produire des clichés de qualité.
Pour casser le coté trop statique, tu peux également envisager quelques animations ou parallaxes. Généralement incluses à ton template, tu n’as plus qu’à paramétrer tout ça et assembler les morceaux. Bloc après bloc, page après page. Si tu es super motivé, tu peux même te lancer dans la réalisation d’une petite vidéo en prime. Là aussi, tu as de super apps gratuites.
Ca va aller, il faut juste avoir le sens du beau et de l’harmonie. Ne fléchis pas !
Etape 4 : le contenu
Le contenant commence à prendre forme, tu peux te pencher sur le contenu. Une feuille et un stylo pour poser quelques mots, tout le monde peut le faire, non ?! Tu connais ton business mieux que personne, qui pourrait prétendre le raconter mieux que toi. Bam, tu deviens rédacteur web et copywriter, c’est fou cette aventure.
Sur ta feuille de route :
- La formulation de ta proposition de valeur : en une phrase stp, c’est juste l’espace que tu t’es laissé sur ta home pour que ça soit beau comme la photo…
- La création de ton argumentaire de vente : et oui, tu ne fais pas un site pour tes photos de vacances, il faut bien vendre. Quoi que tu vendes. Prépare donc tes arguments, le traitement de tes objections, tes points de différenciation, tes éléments de réassurance et répartis tout ça dans les différentes cases de ton zoning.
- Rédiger ton storytelling : tu ne vas pas mettre tout ça sur la table, il te faut enrober la chose d’une surcouche marketing en phase avec l’identité que tu t’es créée. Raconter ton histoire, celle qui saura convaincre tes prospects.
- Optimiser tes contenus : pour le SEO, mais ça va, tu gères la technique !
- Ajouter tes call to action : au bon endroit, avec la bonne formulation.
Ha, tu voulais un blog aussi ? Et bien, go, tu peux définir ta ligne éditoriale et commencer à déterminer ta petite routine de production de contenus. N’oublie pas, le maître mot d’une stratégie éditoriale de qualité est la régularité. Il ne reste plus qu’à te bloquer un créneau chaque semaine pour rédiger, illustrer, relayer et promouvoir tes contenus…
Etape 5 : la mise en ligne et l’outillage
Tu y es presque ! Les pages prennent formes, les contenus sont ajustés sur l’espace disponible, le propos pertinent, le positionnement cohérent et l’argumentaire affuté comme jamais. Il ne reste plus qu’à mettre en ligne et tu auras créé seul ton site internet.
Dis moi, tant que le sujet est ouvert, tu pourrais en profiter pour connecter tous les indispensables de ton écosystème. C’est également le bon moment pour décliner ton identité de marque sur tes différents relais. Te voilà donc en chemin pour déployer
- Ton outil d’emailing
- Ta newsletter, son template et son contenu
- Tes réseaux sociaux, leur ligne édito et leur charte graphique
- Ta messagerie
- Tes statistiques
- Ton CRM
- …
Tu l’as voulu ce site, tu l’as eu ! Si tu es arrivé jusqu’ici en franchissant une à une les étapes et qu’il te reste des cheveux, tu mérites un grand bravo… A minima pour ta pugnacité ! Maintenant, laisse poser quelques jours, reviens dessus avec un œil critique, et soumets ta création à quelques amis. Des vrais, pas ceux qui vont te dire « oh, c’est super… » Et penser (moche !).
Pendant ce temps là…
Admettons que tu sois hyper motivé et que tu aies la possibilité de te dédier à ce projet, il te faut, au bas mot, un bon mois pour franchir toutes les étapes. La bonne nouvelle est que tu vas apprendre énormément de choses. La moins bonne, c’est que tu risques de traverser quelques phases de découragement. Et oui, nous n’avons pas tous un sens inné de la communication et une facilité naturelle à appréhender la technicité digitale. Sinon, tu serais webdesigner, pas plombier ou conseil en patrimoine.
Tu risques aussi de rencontrer quelques couacs techniques. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Ou bien l’angoisse de la page blanche. Aussi, tu vas faire quelques allers et retours et potentiellement quelques compromis entre ce que tu parviens à faire et ce que tu avais imaginé. En cas de problème, pas de SAV. Tu pourras toujours te contacter toi-même pour arranger tes bidons.
Tu n’es pas non plus à l’abri de quelques erreurs de débutant en termes de marketing, tout naïf et bien-pensant que tu es. Ton image de marque sera potentiellement assez simpliste et dénuée de concept. Ton argumentaire très auto-centré, plutôt qu’orienté vers ton utilisateur et avec un peu de chance, très jargonnant aussi, puisque tu décris toi-même ce métier que tu connais si bien en des termes que tu utilises tous les jours.
Sous la pression, tu envisages de faire appel à un prestataire dédié pour régler tel ou tel sujet sur lequel tu butes. Tu vas te faire recevoir moyen moyen et le devis sera salé. Parce qu’aucun prestataire n’aime faire le bouche trou sur un projet mal ficelé, mal pensé, mal codé.
Et surtout, pendant ce temps de conception, tu ne travailles pas à développer ton activité.
Tu sacrifies donc une énergie et une expertise que tu pourrais facturer et optimiser, puisque tu maitrises le sujet, au profit d’un projet pour lequel tu sautes dans le vide. Imaginons que tu y consacre 30 jours, facturables à ton TJM, je te laisse calculer le véritable prix de ton site internet. N’oublie pas d’y ajouter les frais annexes qui sont venus se greffer au projet…
Est-ce vraiment rentable ? N’aurais-tu pas plutôt intérêt à déléguer à une équipe de pro qui te fera profiter de son expertise, saura contourner les pièges et te créer un univers sur-mesure, véritablement différenciant et conçu pour transformer. Pour un site vitrine, le budget excède rarement 3000 euros tout compris. L’ensemble est opérationnel sous 15 jours et toi, tu te contentes de dire « oui, non, j’adore, j’aime pas ». C’est quand même plus confort, non ?
Convaincu ? Raconte-nous ton projet, il y a forcément une solution faite pour toi pour un rendu professionnel et pérenne, capable de répondre à tes objectifs business. On s’occupe de tout pendant que toi, tu te concentres sur ta vraie valeur ajoutée. Facile !